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Bénéficiaire d’une assurance vie : Quelle imposition ?

L’assurance vie est un pilier incontournable de la transmission patrimoniale en France. Cependant, recevoir un capital décès en tant que bénéficiaire implique de comprendre les règles fiscales qui s’appliquent. Entre abattements, taux d’imposition variables et cas d’exonération, la fiscalité de l’assurance vie peut sembler complexe. Cet article vous guide pour comprendre comment est imposé le bénéficiaire d’une assurance vie et quelles sont les démarches à accomplir.

Comment calculer l’imposition sur une assurance-vie transmise suite à décès ?

Depuis l’entrée en vigueur de la réforme du 1er juillet 2014, la fiscalité applicable au décès de l’assuré s’articule autour de deux taux progressifs. Les capitaux transmis sont imposés à 20% pour les montants inférieurs ou égaux à 700 000 euros, après déduction d’un abattement de 152 500 euros accordé à chaque bénéficiaire. Au-delà de ce seuil de 700 000 euros, la taxation s’élève à 31,25% sur la fraction excédentaire, toujours après application de l’abattement individuel de 152 500 euros par bénéficiaire.

Quel pourcentage prennent les impôts sur une succession ?

Part taxable après abattement Taux d’imposition
Jusqu’à 8 072 € 5%
De 8 073 € à 12 109 € 10%
De 12 110 € à 15 932 € 15%
De 15 933 € à 552 324 € 20%
De 552 325 € à 902 838 € 30%
De 902 839 € à 1 805 677 € 40%
Plus de 1 805 677 € 45%

Principes généraux de l’imposition du bénéficiaire d’assurance vie

La fiscalité des contrats d’assurance vie repose sur les articles 990I et 757B du Code général des impôts. L’imposition dépend principalement de l’âge de l’assuré au moment des versements : avant ou après 70 ans. La date de souscription du contrat constitue également un critère déterminant pour l’application des barèmes fiscaux, avec une distinction majeure entre les contrats souscrits avant et après le 20 novembre 1991.

Fiscalité des capitaux issus de versements avant 70 ans

Les versements effectués avant l’âge de 70 ans bénéficient d’un régime fiscal privilégié, régi par l’article 990I du Code général des impôts. Cette fiscalité spécifique permet d’optimiser la transmission tout en limitant la charge fiscale pour les bénéficiaires.

Barème d’imposition selon la date de souscription

Pour les contrats souscrits avant 1998, l’exonération totale s’applique. Les contrats postérieurs sont soumis à une taxation de 20% jusqu’à 152 500 euros par bénéficiaire, puis 31,25% au-delà de ce seuil.

Abattements fiscaux applicables

Chaque bénéficiaire dispose d’un abattement personnel de 152 500 euros sur les sommes perçues. Cet abattement s’applique individuellement et se renouvelle tous les quinze ans, permettant une optimisation fiscale significative lors de la transmission.

Fiscalité des capitaux issus de versements après 70 ans

Les versements effectués après 70 ans relèvent de l’article 757B du Code général des impôts et suivent un régime moins favorable que les versements antérieurs.

Date de souscription du contrat Primes versées avant le 13 octobre 1998 Primes versées après le 13 octobre 1998
Avant le 20 novembre 1991
Exonération
Abattement de 152 500 euros par bénéficiaire, taxation à 20% pour la fraction comprise entre 152 500 et 852 500 euros et à 31,25% pour celle supérieure à 852 500 euros
À partir du 20 novembre 1991
Abattement de 30 500 euros partagé entre les bénéficiaires, droits de succession au-delà
Abattement de 30 500 euros partagé entre les bénéficiaires, droits de succession au-delà

Règle des 152 500 euros

L’abattement global de 30 500 euros s’applique sur l’ensemble des versements après 70 ans, indépendamment du nombre de bénéficiaires. Cette somme doit être répartie entre tous les bénéficiaires au prorata de leurs parts respectives dans le capital transmis.

Traitement fiscal de la part excédentaire

Les montants dépassant l’abattement de 30 500 euros sont intégrés à la succession et soumis aux droits de succession classiques. Les taux varient selon le lien de parenté avec l’assuré défunt.

Qui est considéré comme bénéficiaire d’une assurance-vie ?

Le bénéficiaire d’une assurance-vie peut être une personne physique, morale ou un organisme désigné par l’assuré. La désignation s’effectue via la clause bénéficiaire du contrat, un testament ou un avenant. Les bénéficiaires les plus courants sont le conjoint, les enfants ou des tiers choisis librement par l’assuré.

Cas particuliers d’exonération pour le bénéficiaire

Certains bénéficiaires bénéficient d’exonérations totales, notamment le conjoint survivant et le partenaire de PACS. Les personnes handicapées et les contrats Vie-Génération disposent également de dispositifs fiscaux spécifiques permettant d’optimiser la transmission du patrimoine.

Déclaration des sommes perçues : démarches et échéances

Les bénéficiaires doivent déclarer les sommes perçues dans les six mois suivant le décès. Les formulaires 2042 et 2705-A sont utilisés selon les cas. Le non-respect des délais entraîne des pénalités de retard pouvant atteindre 40% des sommes dues.

Optimiser la fiscalité de l’assurance-vie pour le bénéficiaire

Pour réduire l’impact fiscal, plusieurs stratégies existent : effectuer les versements avant 70 ans, répartir les capitaux entre plusieurs bénéficiaires pour multiplier les abattements, ou utiliser le démembrement de propriété. Une planification anticipée permet d’optimiser significativement la transmission patrimoniale.

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